[VIDÉO] Attaque sur Saint-Joseph: un soir de fête qui aurait fini en agressions#VIDÉO #Attaque #sur #SaintJoseph #soir #fête #qui #aurait #fini #agressions

«Il a glissé sa main droite vers mon entrejambe, sous ma robe». L’une des plaignantes dans l’histoire d’un enterrement de vie de garçon qui se serait terminée en agression sexuelle et en voies de fait grave en septembre 2022 a raconté lundi les gestes qui auraient été les déclencheurs de la cascade d’événement.

Le procès pour agression sexuelle de Martin Roussin-Bizier et pour voies de fait graves de Patrick Toussaint s’ouvrait lundi au Palais de justice de Québec.

Martin Roussin-Bizier, accusé d’agression sexuelle pour une soirée d’enterrement de vie de garcon qui s’est mal finie le 11 septembre 2022. Son ami Patrick Toussaint est accusé de voies de fait graves dans ce dossier.

Crédit; Pierre-Paul Biron, Journal de Québec


Pierre-Paul Biron

Les deux amis fêtaient l’enterrement de vie de garçon de Roussin-Bizier dans la nuit du 10 au 11 septembre 2022.

Selon les prétentions de la couronne, Martin Roussin-Bizier aurait fait des attouchements à deux jeunes femmes qui ont pris des photos avec lui alors qu’il était déguisé en femme. Ensuite, un ami des deux présumées victimes a confronté l’accusé. Tentant de le frapper au visage, il a reçu un violent coup de canne en métal à la tête venant de Patrick Toussaint.

Touché à l’entrejambe

Première témoin à être entendue, une des deux jeunes plaignantes, qui fêtait son anniversaire ce soir-là, est venue raconter les gestes que Martin Roussin-Bizier aurait posés à son endroit.

D’après son récit, elle se trouvait avec son conjoint sur un trottoir à attendre un groupe d’amis. C’est là que les deux accusés, accompagnés d’un troisième individu, sont arrivés sur les lieux. Une discussion amicale s’amorce et rapidement l’idée de prendre une photo avec le futur marié déguisé en femme est lancée. Ce dernier était, semble-t-il, insistant pour que la jeune femme «touche ses faux seins».

«Pour la photo, il a placé son bras derrière moi, avec sa main sur le haut de ma cuisse, directement sur ma peau. Il a remonté sa main et a empoigné ma fesse droite», a raconté avec émotion la jeune adulte. «Il a glissé sa main vers mon entrejambe, très près de mon vagin.»

Figée, la plaignante a raconté lundi avoir fermé les poings pour se retenir «de crier, de pleurer». 

Sur une vidéo du moment où la photo a été prise déposée en preuve, on voit la jeune femme serrer le poing, sans toutefois voir ce qui se passe derrière elle.

«Je n’étais pas du tout consentante»

Après la photo, son conjoint aurait continué de discuter avec les deux amis de Martin Roussin-Bizier. Ce dernier en aurait profité pour lui toucher un sein.

«J’ai pris un pas par en arrière et il a dit : ‘’Ça j’ai le droit parce que tu y as touché tantôt’’», a-t-elle témoigné, en parlant des faux seins du déguisement de l’accusé.

«Ça ne lui donne pas le droit. Je n’étais pas du tout consentante.»

Plus tard en soirée, parlant de ce qui s’était passé avec des amis, la jeune femme a raconté avoir appris qu’une de ses amis aurait vécu une expérience semblable avec Roussin-Bizier. C’est à ce moment qu’un ami se serait mis à la poursuite du trio de fêtards.

Quand elle a revu cet ami, il était assis sur un banc, le visage ensanglanté, a-t-elle raconté en pleurs à la juge Sarah-Julie Chicoine.

Violent coup à la tête

Dans une vidéo déposée en preuve filmée par un témoin, images qui avaient déjà été publiées sur les réseaux sociaux, on voit clairement ce qui a provoqué les blessures du jeune homme.

Visiblement en colère de ce qui se serait passé, mais aussi éméché, le jeune plaignant tente de s’en prendre à Martin Roussin-Bizier, mais est retenu par Patrick Toussaint, qui lui répète «de se calmer».

À un moment, le jeune parvient à se libérer de Toussaint et s’en prend à celui qui était déguisé en femme ce soir-là, lui décochant une droite au visage. C’est là que Patrick Toussaint l’a violemment frappé à la tête avec une canne de métal qui servait au déguisement de son ami. 

La vidéo montre la victime s’effondrer violemment au sol et les suspects quitter les lieux en courant.

Prévu pour 6 jours

Le procès des deux amis originaires de la région de Thetford Mines est prévu pour six jours.

La couronne doit notamment faire entendre la deuxième victime alléguée d’agression sexuelle, en plus du jeune homme qui a reçu le coup à la tête.

Martin Roussin-Bizier fait face à deux chefs d’accusation d’agression sexuelle, tandis que Patrick Toussaint est visé par une accusation de voies de fait graves.